Office station

Parti urbain et architectural :

Peinte d’un blanc immaculé, la station appartient à la société OZO. La conception de cette petite création est une œuvre architecturale typique des stations-services qui ornaient les Nationales 6 et 7 : d’accès facile, le long des nationales, elles adoptent la couleur blanche pour accrocher le regard et une grande flèche repérable de loin vient parachever l’ouvrage. Fidèle aux nouveaux champs d’expériences architecturales, une imposante « casquette » surplombant des volucompteurs s’articulaient avec une flèche-totem de près de 17 mètres de hauteur servant de support à la marque de carburants. Comme ses sœurs, la station fait référence à l’industrie automobile par un jeu de courbes longilignes, mais également à l’architecture aéronautique et navale avec les hublots qui ornent la façade et une rotonde au sud en forme de proue de navire. En 1964, OZO rejoint le groupe TOTAL. Au cours de ces Trente Glorieuses pendant lesquelles la croissance du parc automobile est plus rapide que celle du réseau routier, la station de Limonest est l’un des symboles de la Nationale 6.

Lorsque l’autoroute A6 entre Paris et Lyon ouvre en 1971, le trafic sur la Nationale 6 s’effondre. La station-service de Limonest n’occupe plus alors que la mémoire de ceux qui l’ont fréquentée et le sort de la petite station-service semble scellé

Nous avons donc accordé un regard particulier et très attentif à l’intervention à mener sur ce projet. Il a été développé dans l’idée de conserver, réhabiliter et créer le bâti par l’architecture existante et non le contraire pour offrir une composition d’ensemble cohérente, douce et fluide, préservatrice de l’esprit et du confort des futurs usagers.

LES LIGNES DE COMPOSITION : L’INTEGRATION DE LA MODERNITE

La réhabilitation du bâti ancien s’inscrit dans un double dynamique. Il s’agit à la fois d’améliorer le bâti ancien, de le transformer pour l’adapter aux exigences contemporaines et de revaloriser son image, pour faire de ce qui était autrefois un bâti ordinaire, un élément digne d’être conservé et valorisé accueillant de nouveaux usages.

C’est donc en respectant la composition actuelle du bâtiment que le projet s’est organisé :

• Suppression de l’ensemble des bardages et toits en tôle ajoutés en 1984,
• Réhabilitation et reconstitution de la flèche selon les plans des états des lieux dressés en 1984,
• Extension par surélévation d’un niveau à travers un volume simple et contemporain s’inspirant des lignes du bâtiment existant et des orientations