FACE A L’HSISTOIRE

La création architecturale était guidée par la volonté de restituer l’ancien « esprit de village » sur la base d’un îlot organisé et hiérarchisé en volume. Un rappel au tissu d’origine était proposé notamment à travers une composition de volumétries diversifiées et le fractionnement des toitures et façades selon des rapports de travées en rapport avec le bâti ancien du centre bourg sur site (3 à 5 ouvertures max sur le vieux bourg).

La simplicité des bâtis existants sera recherchée ce qui engendrera un travail fin du détail des accès aux bâtiments (portes), des ouvertures de leurs nombres et de leurs proportions (à rapport de 1/3-2/3, lambrequins éventuels). Les matériaux utilisés devront être choisis en rapport avec l’histoire du site, utilisés dans leur plus simple expression.

Les toitures de part leur largeur et proportions, de la couleur des tuiles et des chéneaux rechercheront la meilleure intégration avec le cœur de bourg tout proche. Si des toitures terrasses sont réalisées, elles seront végétalisées (aspect garrigue) de manière à les intégrer au paysage environnant.

PARTI ARCHITECTURAL

Fort de notre analyse du patrimoine du quotidien, nous avons imaginé un projet qui consiste à composer un ensemble de logements la morphologie de l’intermédiaire pour proposer une alternative au grand logement collectif et au lotissement : le défi de recréer les conditions de la maison individuelle dans un ensemble collectif.

La réflexion de l’équipe a donc visé à l’intégration minutieuse du projet dans un quartier composé principalement de pavillons. Dans ce contexte, le projet tire pleinement parti de la topographie pour assurer la transition entre l’échelle domestique des maisons avoisinantes et celle des petits collectifs. Notre positionnement serait donc au travers de l’alignement imposé de fractionner les façades pour retrouver une échelle de bâti proche de celle du bourg offrant des cônes de vision sur le paysage lointain.

Pourquoi ? Pas du tout dans l’esprit d’une densité plus forte mais pour tout simplement, pour offrir un prolongement naturel au vieux bourg, pour offrir une continuité de parcours aux piétons.

L’architecture plus contemporaine se retrouve dans le même jeu urbain qu’une rue, quasi une venelle irriguant le cœur d’îlot et les projets en développement éventuel futur au-delà de cet îlot. Les hauteurs y seraient moindres pour retrouver celle du Bourg (R+1, R+2). Le paysage élément clé de la réussite de l’appropriation de cet îlot par les habitants d’Arnas.

HABITER

Proposer une réponse architecturale transgressive, résistant à l’uniformisation de l’acte constructif et aux réponses génériques.

Pour ces futurs habitants, il est important de proposer une vision différente du vivre ensemble, associée à un logement individualisable et appropriable sur un mode proche de celui de la maison individuelle. Le centre bourg dense doit donc proposer des contreparties concrètes, à l’échelle du logement.

Tous les logements disposent d’une double orientation. Seuls les T2 sont mono-orientés. Tous les séjours sont orientés au sud, à l’ouest. Le volume du lot F1 déborde sur le socle. Le projet offre aux appartements, en plus des orientations est et nord ou ouest et nord, une troisième exposition directe au sud.

Le projet abrite des appartements de différentes catégories de financement ou d’accession. Il y a des projets dans le projet mais cela on ne peut le distinguer, identique dans les matériaux, traités avec le même soin le bâtiment faisant faces à nos premiers logements il n’y a rien de plus terribles que la distinction sociale par le bâti. 

Dans ce projet nous avons visé, cadré le paysage en choisissant ce que l’on regarde. Ces choix nous ont conduit à étudier le bien-être qui introduit une autre façon de concevoir, d’habiter. Le résultat de cette déambulation tient à la succession des contraintes imposées, parfois corrigées, embellies si on le peut par l’histoire qui nous a amenés là.