Fort de notre analyse du patrimoine du quotidien, nous avons imaginé un projet qui consiste à composer un ensemble de logements usant de la morphologie de l’intermédiaire pour proposer une alternative au grand logement collectif et au lotissement : le défi de recréer les conditions de la maison individuelle dans un ensemble collectif.

Le format du logement intermédiaire est par définition contextuel, il ne peut donc y avoir de recette ; c’est justement là qu’intervient l’architecture. Le logement intermédiaire, comme les programmes mixtes, implique un travail simultané et ardu entre le volume, le plan, le plan-masse et l’économie du projet.

Elle doit permettre, avec des bâtiments d’une hauteur maximale de trois niveaux, une densification et une bonne intégration de l’opération, tant architecturalement qu’esthétiquement. Pour que cette intégration soit la meilleure possible, un travail sur les volumes a été effectué. Ils doivent avoir des proportions similaires à celles des bâtiments environnants. Cette transition en douceur est assurée par des aménagements paysagers, des espaces verts existants et créés, ainsi qu’entre les différentes formes urbaines présentes. 

Pour les habitants, qu’ils soient d’origine urbaine ou rurale, ce type d’architecture propose un espace où la vie privée est valorisée tout en bénéficiant des services de proximité de la commune. Les possibilités d’individualisation et d’espaces extérieurs appropriables offertes, apportent un sentiment d’intimité et d’espace.

Notre réflexion vise donc à l’intégration minutieuse du projet dans un quartier composé principalement de pavillons. Dans ce contexte, le projet tire pleinement parti de la topographie pour assurer la transition entre l’échelle domestique des maisons avoisinantes et celle des petits collectifs. Notre positionnement serait donc au travers de l’alignement imposé de fractionner les façades pour retrouver une échelle de bâti proche de celle du bourg offrant des cônes de vision sur le paysage lointain.